Recettes

L’une des découvertes d’une étude conduite par le CNRS et menée au sein du Centre hospitalier universitaire de Hautepierre à Strasbourg ouvre la voie à des applications thérapeutiques très nouvelles pour la vanille.

Des effluves sucrés de vanille se répandent dans la couveuse: bébé suçote, fait mine de mâchonner, de se lécher les lèvres, et même de tendre la bouche pour « saisir » l’odeur. Il aime, manifestement, et son bien-être se mesure à la détente de son corps et à sa respiration aisée.

Les prématurés détectent les odeurs, ils peuvent les différencier et ils expriment leurs préférences et leurs dégoûts par des mimiques.

Quand se répand une mauvaise odeur, la respiration de bébé ralentit, alors qu’elle s’accélère dans une odeur de vanille.

L’odeur de vanille a permis de diminuer de 20 à 82% le nombre des apnées selon les bébés, ce qui représente une diminution moyenne de 36% de toutes les apnées des prématurés et de 46% des plus dangereuses (celles entraînant conjointement un ralentissement du rythme cardiaque).

De nombreuses questions restent encore sans réponse et l’équipe tente notamment de déterminer si l’effet physiologique de la vanille pourrait être obtenu avec d’autres odeurs agréables et si un traitement par vanille permettrait de réduire, voire de remplacer les traitements médicamenteux existants.